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Sur la francisation d’un toponyme écossais : l’« Argail » de Charles Nodier

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(In) Traductibilité des noms propres / (In)Traduttibilità dei nomi propri / La (no) traducibilidad de los nombres propios / Die (Un)Übersetzbarkeit der Eigennamen / The (Un)translatability of proper names

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Cette enquête met en vis-à-vis, d’une part, la conception que le linguiste et théoricien Charles Nodier (1780-1844) expose dans ses Notions élémentaires de linguistique (1834) au sujet de l’orthographe inaltérable des noms propres et, d’autre part, la pratique du conteur et du créateur qu’il est dans le même temps dans Trilby (1822). Il est ainsi envisagé de résoudre la question de la francisation du toponyme Argyle (en référence à la région des lacs d’Écosse), orthographié par Nodier, contre toute attente, Argail dans son conte. Cette forme Argail, au-delà d’un simple processus de translittération et des justifications en trompe-l’oeil dévoilées par Nodier lui-même dans la préface de son oeuvre, laisse en réalité découvrir de savantes manipulations relevant de quatre domaines : l’histoire de la langue, la phonétique, la graphie, l’étymologie enfin.